Si cette thématique s’appelle Éros c’est bien pour ne pas s’abriter derrière la fausse pudeur thématique « du nu », persistance anachronique, et pour le photographe il faut bien le dire, quelque peu hypocrite, d’un genre pictural qui date un peu.
Non pas que l’on ignore ici la bienséante distinction entre le « nu » qui serait par essence « artistique » et la photographie érotique qui serait par là même basse ou triviale, selon l’échelle de valeurs chère aux préfets du Second Empire.
Mais on sait que l’érotisme n’est pas tout entier dans l’image ; il est aussi dans le regard de l’observateur. Paradoxe, en créant sur ce motif, les artistes d’aujourd’hui essaient donc de communier largement sur ce qui est le plus secret et intime.
Pour les photographes actuels, hommes et femmes, la recherche sur l’érotisme est un questionnement moderne qui est au centre d’une réflexion plus vaste sur le corps, le désir et le trouble des sens, à une époque où les pudeurs se sont déplacées.
Cette thématique vous emmène au cœur de leurs confidences…