Burundi, trois ans après l’assassinat du président élu démocratiquement, la haine raciale et les violences qui lui ont succédé, Alexis Cordesse photographie le pays déchiré, les camps de réfugiés, les vestiges de la terreur. Ses images se conjuguent avec les témoignages recueillis sur place, la justice qui attend d’être rendue.
Reportage et photo de guerre
Pour les photographes reporters, il y a eu les années bénies où les photos dans la presse imprimée remplaçaient presque les textes. Dans les pages de Vu, Life, Match, Stern… le poids des mots et le choc des photos s’équilibraient. Avant cet âge d’or, la technique photographique ne pouvait saisir « l’instant ». La fin de l’apogée du reportage imprimé est venue avec les informations télé, puis le flux numérique… Mais restent aujourd’hui les photographes en quête de sens, qui proposent une vision de la guerre et du monde qui nous oblige à « débrancher », à nous poser, et à réfléchir…
Les films de la thématique
Le récit d'un pays en reconstruction à travers des images puissantes.
Alexis Cordesse | Kaboul, de guerre lasse
Au début des années 1990 en Afghanistan, après la fin de l’occupation russe, les milices se disputent le pouvoir. Quatre ans d’affrontements féroces. Alexis Cordesse se rend à Kaboul début 1995, alors que la ville est assiégée. Ses images ne montrent pas les combats mais la vie des populations en état de siège. Les traces des affrontements et d’une guerre qui dure. Ses photographies s’animent avec les enregistrements sonores captés en ce temps-là.
Itsembatsemba: L'image et le son au service du souvenir.
Alexis Cordesse | Rwanda, un génocide plus tard
Rwanda, avril 1996. Deux ans précisément après le génocide, Alexis Cordesse, photoreporter se rend sur les lieux du massacre. Il photographie les commémorations, les civils qui pansent les blessures, certains lieux laissés tels quels depuis 1994. Il enregistre les traces des violences, la mémoire qui s’organise. Ses photographies entrent en résonance avec les archives de la radio rwandaise qui exhortaient au moment du génocide à la haine raciale et aux violences.
L'héritage de la guerre en Bosnie à travers les images de Foča.
Alexis Cordesse | Foča, absolut Serbia
En 1997, Alexis Cordesse photographie la ville de Foča en Bosnie-Herzégovine. Nous sommes cinq ans après que les nationalistes serbes s’en soient emparés. Le siège dura trois mois et les violences sur les populations musulmanes et croates furent effroyables. Quand le photographe s’y rend, la ville a changé de nom et les bourreaux sont libres. Il enregistre les traces des atrocités, les met en regard avec des témoignages qu’il capte sur les lieux et les accompagne d’extraits d’actes d’accusation proclamés au Tribunal Pénal International.