Willy Ronis a embrassé avec humanisme les grands sujets sociaux du XXème. Il se prête pour ce film au jeu de l’autoportrait. Il revient sur ses débuts, les grandes questions qui ont fait son art et les batailles qu’il a menées pour que ses images ne servent pas de simples illustrations dans la presse. Parcourant ses archives, il se replonge dans l’histoire de ses images emblématiques et nous invite à vivre les quelques minutes qui les ont précédées. Il nous confie également l’importance de la musique baroque et de la peinture flamande dans son apprentissage de photographe, façonnant au fil du temps un art polyphonique.
Photographie sociale et humaniste
À l’esthétisme, et aux salons, nombreux sont les photographes qui ont préféré une réalité humaine, dans sa misère « sociale » ou dans sa fraternité « humaniste » d’après-guerre. Dès 1850, Charles Nègre préférait la rue (ses célèbres ramoneurs) plutôt que le portrait en studio de célébrités. Tout était en germe dès le début. Mais les photographes « sociaux » et « humanistes » ont fini par créer à leur tour une esthétique à part entière…
Les films de la thématique
Willy Ronis | Une journée à Oradour
En juin 1949, Louis Aragon demande à Willy Ronis de photographier les “caravanes de la Paix” à Oradour. Deux ans après le début de la guerre froide, la mobilisation pacifique revient à l’ordre du jour et c’est le tragique village d’Oradour-sur-Glane qui est choisi pour accueillir symboliquement le premier Congrès de la paix. Willy Ronis dévoile ses archives inédites et se replonge dans les moments forts de l’évènement, les interventions de Louis Aragon, Elsa Triolet, Picasso... Les témoignages de Pierre Daix, homme de presse qui a couvert le Congrès, et de Pascal Plas, historien, font revivre cette période oubliée.
Jane Evelyn Atwood et Pigalle: Immersion dans l'intimité d'un quartier.
Jane Evelyn Atwood | Autour de Pigalle
A la veille d’éditer son livre "Pigalle People" et de présenter sa grande exposition "Histoires de prostitution", Jane Evelyn Atwood se replonge dans ses archives des années 1970, période où elle photographiait les prostituées et transsexuels des Halles et de Pigalle. Pendant 4 ans, elle a su saisir leur quotidien et leur intimité. Du laboratoire photographique où elle tire ses images, à l'impression du livre, puis au vernissage, elle évoque ses rencontres et ces destins croisés dans la rue qui n'ont cessé de l'accompagner.